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dimanche 18 mai 2014

Prosélytisme

Loin de moi l'envie d'en faire, en particulier ici-même, mais ma faible productivité m'y contraint. Je travaille toujours sur la version post-MAGS de Lema Sabachthani, toujours aussi lentement. Cette semaine, j'ai enfin commencé l'intégration des animations réalisées ces dernier mois. J'ai aussi implémenté ce petit texte explicitant la fin du jeu, apparaissant juste avant les crédits.
Le petit texte explicatif.
J'hésite toujours quand à rajouter ou non une petite énigme supplémentaire : est-ce opportun ? Aurais-je le courage de la réaliser ?

samedi 21 septembre 2013

Musique !

Le premier morceau de musique pour Nothing About The Dog est composé et enregistré ! Même si bien sûr nous n'excluons aucune modification future, il a de bonne chance de se retrouver en l'état dans le jeu. Il a été entièrement composé et exécuté par Pidem. J'ai tenu les rôles ô combien essentiels de donneur d'ordre et d'ingénieur son. J'ai aussi fait rajouter (à tord ?) quelques Poum Tching et autres Poum Boum Bam.
Comme on est gentil :
-on vous met le morceau en libre écoute ci-dessous.
-vous pouvez le télécharger librement.
-il est sous licence CC BY, ce qui vous permet de faire plein de choses avec (mais restez décent, petits coquins).
N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez. Et ne vous inquiétez pas trop si vous trouvez ça vraiment insupportable : l'option pour couper la musique en jeu est déjà implémentée.

(Si le lecteur embarqué ne se charge pas, vous pouvez aller écouter le morceau ici)

dimanche 15 septembre 2013

Un peu d'animation !

Bonne nouvelle, j'ai franchement accéléré mon rythme de développement. J'ai beaucoup scripté cette semaine, mais c'est difficilement montrable. J'ai aussi fait une nouvelle animation. Peut-être la dernière du chapitre ?
AOuch !
Je vous mets le petit passage correspondant, ce serait trop bête de louper une occasion de vous spoiler.
    Trente-cinq minutes durant, dans toute l'étendue de notre canot, on n'entendit d'autre bruit qu'un cliquetis de couteaux et de vaisselle, et le broiement continu de quatre paires de mâchoires. Au bout de trente-cinq minutes, Harris fit : « Ah ! », et retira sa jambe gauche de dessous lui pour l'y remplacer par sa jambe droite.
    Cinq minutes plus tard, George à son tour fit : « Ah ! », et déposa son assiette sur le banc ; et trois autres minutes après, Montmorency donna le premier signe de satisfaction qu'il eût encore montré depuis le départ : il se laissa rouler sur le flanc, les pattes étendues ; et alors je fis : « Ah ! », et je rejetai en arrière ma tête, qui porta sur l'un des arceaux, mais peu m'importait : je ne jurai même pas.
 Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction DR.

samedi 7 septembre 2013

La fin du chapitre 10.

Ca y est ! J'ai programmé la fin du chapitre 10 ! Mais ne vous enthousiasmez pas trop vite : les scripts du milieux du chapitre 10 sont loin d'être terminés...  Cela dit, la programmation avance petit à petit, et le chapitre est de moins en moins en alpha et de plus en plus en béta. Pour meubler un peu ce billet laconique, pour une fois je ne vous spoilerai pas le contenu du chapitre 10... mais celui du chapitre 11, avec cet écran de transition : le dernier écran que vous verrez dans la première version jouable du jeu qui ne contiendra que le chapitre 10. Je n'ai cependant toujours pas décidé quel chapitre j’adapterai ensuite : le 9 ou le 11 ? (j'espère que vous suivez bien, on s'embrouille un peu avec tout ces nombres).
La fin du chapitre 10... ou le début du chapitre 11. Le "i" majuscule rend bizarre avec la police choisie... Je m'en vais voir si le "l" minuscule rend mieux.

samedi 17 août 2013

Traduction de vacances : hollidays

Je suis en vacances pour quelques semaines, bien loin de mon poste de travail... :-(
Pour boucher les trous, je vous propose un nouvel article de traduction comparée de Trois hommes dans un bateau (le premier est ici). Nous allons nous intéresser à un autre passage du chapitre 10, celui que je suis en train d'adapter. Mais le passage en question de sera pas présent dans le jeu (en tout cas dans un premier temps), vous pouvez donc le lire sans vous spoiler.
Voici tout d'abord la version anglaise :
   And then we got on to drains, and that put George in mind of a very funny thing that happened to his father once. He said his father was travelling with another fellow through Wales, and, one night, they stopped at a little inn, where there were some other fellows, and they joined the other fellows, and spent the evening with them.
   They had a very jolly evening, and sat up late, and, by the time they came to go to bed, they (this was when George's father was a very young man) were slightly jolly, too. They (George's father and George's father's friend) were to sleep in the same room, but in different beds. They took the candle, and went up. The candle lurched up against the wall when they got into the room, and went out, and they had to undress and grope into bed in the dark. This they did; but, instead of getting into separate beds, as they thought they were doing, they both climbed into the same one without knowing it—one getting in with his head at the top, and the other crawling in from the opposite side of the compass, and lying with his feet on the pillow.
   There was silence for a moment, and then George's father said:
"Joe!"
"What's the matter, Tom?" replied Joe's voice from the other end of the bed.
"Why, there's a man in my bed," said George's father; "here's his feet on my pillow."
"Well, it's an extraordinary thing, Tom," answered the other; "but I'm blest if there isn't a man in my bed, too!"
"What are you going to do?" asked George's father.
"Well, I'm going to chuck him out," replied Joe.
"So am I," said George's father, valiantly.
There was a brief struggle, followed by two heavy bumps on the floor, and then a rather doleful voice said:
"I say, Tom!"
"Yes!"
"How have you got on?"
"Well, to tell you the truth, my man's chucked me out."
"So's mine! I say, I don't think much of this inn, do you?"
"What was the name of that inn?" said Harris.
"The Pig and Whistle," said George. "Why?"
"Ah, no, then it isn't the same," replied Harris.
"What do you mean?" queried George.
"Why it's so curious," murmured Harris, "but precisely that very same thing happened to my father once at a country inn. I've often heard him tell the tale. I thought it might have been the same inn."
Three Men in a boat, Jerome K. Jerome, chapitre X.

Puis la version Wikisource / ebooksgratuits.com, traduite en Français par Théo Varlet sous le pseudonyme de Déodat Serval :
   Et alors nous abordâmes la question du drainage, et cela rappela à George une très curieuse aventure arrivée jadis à son père.
   Son père, raconta-t-il, voyageait dans le pays de Galles, avec un de ses amis. Un soir, ils s’arrêtèrent dans une petite auberge, où se trouvaient d’autres voyageurs, auxquels ils se joignirent pour passer la soirée.
   Celle-ci fut très joyeuse et se prolongea jusque tard dans la nuit, et quand ils allèrent se mettre au lit, le père de George (qui était alors un tout jeune homme) et son ami étaient l’un et l’autre légèrement pompettes. Ils devaient coucher dans la même chambre, mais dans des lits différents. Ils prirent leur chandelle et montèrent. Leur entrée dans la chambre dut être mouvementée, car la chandelle alla donner contre le mur et s’éteignit : il leur fallut se déshabiller dans le noir et chercher leurs lits à tâtons. Mais au lieu de se mettre chacun dans leur lit comme ils croyaient le faire, tous deux, sans le savoir, grimpèrent dans le même, l’un ayant la tête au chevet, et l’autre y rampant du côté opposé, ses pieds trouvant leur place sur le traversin.
   Après un moment de silence, le père de George appela :
« Joe !
– Que se passe-t-il, Tom ? lui fit écho, de l’autre bout du lit, la voix de Joe.
– Il y a quelqu’un dans mon lit. Il a ses pieds sur mon oreiller.
– Eh bien, ça, c’est pas banal, Tom, répliqua Joe, mais qu’on me pende s’il n’y a pas aussi quelqu’un dans mon lit.
– Qu’allons-nous faire ? demanda le père de George.
– Ma foi, je vais le flanquer dehors.
– Moi aussi », fit le père de George, vaillamment.
Il y eut une brève lutte, deux bruits sourds sur le parquet, et une voix plutôt pâteuse s’éleva :
« Hé, Tom !
– Quoi ?
– Comment tu t’en es tiré ?
– Eh bien ! pour tout te dire, c’est moi qui me suis fait virer !
– Moi aussi ! Dis donc, je n’aime pas beaucoup cette auberge, pas toi ? »
« Comment s’appelait cette auberge ? demanda Harris.
– Le Cochon et le Sifflet, répondit George. Pourquoi ?
– Ah ! non, ce n’est pas la même, dit Harris.
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– C’est très curieux, murmura Harris, mais une aventure semblable est arrivée à mon propre père, dans une auberge de campagne. J’ai souvent entendu raconter l’histoire. J’ai songé que c’était peut-être la même auberge. »
Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction DS.

Ma vieille version Hachette, traduite par Maurice Beerblock (j'ai laissé une coquille présente dans le texte original. Soignes ta copie, Maurice !) :
   Du drainage, nous en vînmes, je ne sais plus comment, à parler des boissons ; et George se souvint d'une aventure assez bouffonne qui était arrivée, un jeur [sic], à son père. Le père de Georges voyageait avec un ami dans le pays de Galles. Il s’arrêtèrent, certain soir, dans une auberge où logeait déjà plusieurs voyageurs et se joignirent à eux pour passer la soirée.  Ce fut une joyeuse soirée, et qui se prolongea très tard. Au moment d'aller se coucher, le père de George (il était jeune, alors) et son ami étaient passablement joyeux, eux aussi. Ils devaient partager la même chambre, une chambre à deux lits. Ils prirent la chandelle et gagnèrent l'étage. Mais vu l'état... joyeux de ceux qui la portaient, la maudite chandelle, comme ils arrivaient dans la chambre, fit une embardée qui l'envoya contre le mur, où elle s'éteignit. N'ayant pas de quoi la rallumer, nos deux amis durent se déshabiller, puis entrer au lit sans lumière. Ainsi firent-ils ; mais au lieu d'entrer chacun dans son lit, ainsi qu'ils croyaient faire, tous deux grimpèrent dans le même, l'un se couchant la tête, l'autre les pieds sur l'oreiller.
   Il y eut d'abord un silence. Puis le père de George dit :
 « Joe !
- Qu'est-ce qu'il y a, Tom ? fit, à l'autre bout du lit, la voix de Joe.
- Il y a un homme dans mon lit ! Je sens ses pieds sur l'oreiller !
- Le diable m'emporte, dit Joe, s'il n'y en a pas un dans le mien aussi !
- Que vas-tu faire ?
- Eh ! mais, pardi !... le balancer dehors !
- Je vais en faire autant ! » dit courageusement le père de George.
   On perçut le bruit d'une courte lutte, puis deux chocs sourd contre le plancher. Alors, une voix pâteuse s'éleva :
« Dis donc, Tom ?
- Oui ?
- Où en es-tu ?
- Eh bien... pour ne rien te cacher, c'est moi qui ai été flanqué dehors !
- Moi aussi !... Dis donc, Tom, elle ne me fait pas très bonne impression, à moi, cette auberge ! Et toi, qu'en penses-tu ? »
« Quel était le nom de l'auberge ? demanda Harris.
- C'était : "Au cochon qui danse", dit George. Pourquoi ?
- Ah !... Ce n'est pas la même ! fit Harris.
- Que veux-tu dire ?
- Eh bien, c'est très curieux, mais pareille aventure est arrivée à mon père, à moi. Je lui ai souvent entendu raconter l'histoire. Alors, j'ai pensé que c'était peut-être la même auberge !... »
Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction MB.

Et enfin, la traduction des Bibliothèques de l'Aventure par l'inconnu(e ?) DR :
  À propos de drainage, George se souvint d'une aventure bien drôle arrivée jadis à son père. Son père, raconta-t-il, voyageait dans le pays de Galles avec un de ses amis, et, un soir, ils s’arrêtèrent dans une petite auberge où il y avait quelques autres voyageurs, auxquels ils se joignirent pour passer la soirée.
   Celle-ce fût très agréable et ils restèrent levés fort tard. Lorsqu'ils allèrent se mettre au lit, le père de George (lequel père était alors un tout jeune homme) et son ami, étaient l'un et l'autre fort gais. Ils devaient coucher dans la même chambre mais dans des lits différents. Ils prirent leur chandelle et montèrent. En entrant dans la chambre, la chandelle alla donner contre le mur et s'éteignit : ils durent se déshabiller et chercher leurs lits à tâtons. Mais au lieu de se mettre dans des lits différents, comme ils croyaient le faire, tous deux, sans le savoir, grimpèrent dans le même, - l'un ayant la tête au chevet,  et l'autre s'y glissant du côté opposé, les pieds sur le traversin.
  Il y eut un moment de silence, puis le père de George dit : « Joë !
- Qu'y a-t-il, Tom ? répondit, de l'autre bout du lit, la voix de Joë.
- Eh bien ! il y a quelqu'un dans mon lit, dit le père de George : il a les pieds sur mon traversin.
- Ma foi, c'est bien étrange, Tom, répliqua l'autre ; mais c'est bien le diable s'il n'y a pas aussi quelqu'un dans mon lit !
- Qu'allons nous faire ? demanda le père de George.
- Ma foi, je vais le flanquer à bas, répondit Joë.
- Moi aussi », dit le père de George vaillamment.
   Il y eut une brève lutte, suivie de deux heurts retentissants sur le carreau, et puis une voix dolente prononça :
« Hé, Tom !
- Quoi ?
- Avez-vous réussi ?
- Hé bien, à vrai dire, c'est mon homme qui m'a flanqué à bas.
- Le mien aussi ! Vrai, cette auberge ne me revient guère. Et vous ? »
« Comment s'appelait cette auberge ? dit Harris.
- "Le Cochon et le Sifflet", dit George. Pourquoi ?
- Ah ! alors ce n'est pas la même, répondit Harris.
- Que voulez vous dire ?
- C'est très curieux, murmura Harris, mais la même aventure exactement est arrivée à mon père dans une auberge de campagne. Je lui ai maintes fois entendu raconter l'histoire. Je croyais que peut-être il s'agissait de la même auberge. »
Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction DR.

Et vous, quelle version préférez-vous ? Si d'une façon générale j'aime bien la traduction de DR, là je crois que je préfère celle de Déodat Serval.
Déodat Serval, DR ou Maurice Beerblock ?

samedi 6 avril 2013

L'étoile du canot.

Après un travail acharné qu'il faudra encore que je cinématise, nos trois hommes ont enfin préparé le canot pour la nuit :
La bateau couvert de sa bâche.
Une fois de plus, je ne résiste pas à la tentation de vous citer le passage correspondant.
   On réussit enfin à les fixer, et il ne resta plus qu'à les recouvrir de la bâche. George la déroula, et assujettit l'une de ses extrémités à la proue du canot. Harris se tint au milieu pour la prendre à George et la dérouler vers moi, et je restai à l'arrière pour la recevoir. Elle mit longtemps à m'arriver. George remplissait son rôle correctement, mais Harris était neuf à cette besogne, et il la sabotait.
   Comment il s'y prit, je l'ignore, et lui-même  est incapable de le dire, mais par quelque procédé mystérieux, il réussit, après dix minutes d'efforts surhumains, à s'emberlificoter complétement dedans. Il était entortillé si serré dans les plis de la toile qu'il ne pouvait plus se dégager. Il fit, bien entendu, des pieds et des mains pour recouvrer sa liberté, -le droit imprescriptible de tout Anglais, -et, par là même occasion (je l'ai su plus tard) il bourrait George de coups ; et alors George, tout en injuriant Harris, se mit également à faire des pieds et des mains, et lui aussi fut emberlificoté et garrotté dans la toile.
   Je ne me rendis pas compte tout de suite. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. On m'avait dit de rester à ma place et d'attendre que la toile me parvînt, et je restais, Montmorency à mon côté, solide au poste. Nous voyions bien que la toile avait des soubresauts et des remous violents ; mais nous crûmes que cela faisait partie de la maneouvre, et ne nous mêlâmes de rien.
   Beaucoup de gros mots étouffés nous arrivaient aussi, mais, nous figurant que nos compagnons trouvaient simplement l'ouvrage ennuyeux, nous résolûmes d'attendre pour intervenir que les choses eussent pris une allure plus normale.
   Nous attendîmes assez longtemps, et l'embrouillamini ne faisait que croître ; à la fin, la tête de George jaillit au-dessus du bordage et parla. Elle dit :
   "Donnez donc un coup de main, sacré fainéant ; vous restez là comme une momie empaillée, alors que nous sommes en train d'étouffer, vous le voyez bien, tête de bois !"
   Je n'ai jamais su résister à un appel au secours ; j'allai donc les dégager. Et il n'était que temps, car Harris avait déjà la figure bleue.
Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction DR.

samedi 23 mars 2013

Les arceaux ronds.

Il est grand temps de mettre en place les arceaux trouvés la semaine dernière.

Et hop ! Les arceaux mis en place.
Les plus observateurs d'entre vous repéreront aussi un nouveau curseur de souris, que j'ai mis en place cette semaine.
Mais je m’aperçois qu'il reste des passages du Chapitre X que je ne vous ai pas encore spoliés. Il faut vite remédier à ça:
   Nous prîmes les arceaux, pour les emboîter dans les mortaises. Vous imaginez que c'est là un travail inoffensif ; mais lorsque j'y repense, je trouve miraculeux que l'un de nous soit encore vivant pour faire ce récit. C'étaient de vrais démons - ces arceaux. D'abord, il refusèrent de s'emboîter dans leurs mortaises, et il nous fallut les y contraindre à coups de talon, et les marteler au moyen de la gaffe. Puis, une fois ajustés, on découvrit que ce n'étaient pas les arceaux destinés à ces mortaises-là, et il fallut les retirer.
    Mais ils refusèrent de sortir ; et quand deux d'entre nous eurent bataillé avec eux pendant cinq minutes, ils jaillirent brusquement, dans l'intention de nous faire tomber à l'eau et de nous noyer. Ils étaient articulés par le milieu, et lorsqu'on ne les regardaient pas, ces articulations vous pinçaient aux endroits sensibles du corps ; et, tandis que nous luttions avec un côté de l'arceau, et nous efforcions de le persuader de faire son devoir, l'autre moitié vous arrivait par derrière, en traitre, et vous tapait sur le crâne.
 Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre X, traduction DR.

Je réfléchis encore sur la façon d'implémenter tout ça. Sous forme d'une cinématique animée ? Mais dans ce cas la démo n'est vraiment pas prête de voir le jour... Je vais pencher plutôt sur une solution de facilité (narrateur + bruitages).
Et Sauron n'était pas un lézard. :-)

samedi 2 février 2013

L'heure du thé.

Sur la Tamise, il est important de boire du thé à heure régulière. Mais y faire chauffer de l'eau peu s'avérer délicat. Ce sera l'occasion d'une petite énigme. J'ai donc le plaisir de vous présenter ce qui constituera le quatrième background du chapitre X (oui oui, ce n'est que le troisième décor que je vous montre, mais ce sera bien le quatrième que vous verrez en jeu. Je vous montrerai donc le troisième en quatrième, vu que je ne l'ai pas encore fait.).

Au crayon...
...et au pixel, aliasé bien sur. :)
Normalement, ça devrait être plus clair en couleur, on verra ça la semaine prochaine.  Le truc sur lequel repose la bouilloire, c'est un réchaud à alcool. Mais pourquoi un réchaud à alcool et pas un réchaud à pétrole ?

     Nous avions une fois emporté un réchaud à pétrole mais "plus jamais". Nous avions cru vivre dans une raffinerie de pétrole cette semaine là. Ce qu'il suintait, ce pétrole ! Je ne connais pas de substance comparable au pétrole pour ce qui est de suinter. Nous l'avions placé tout à l'avant du canot, et, de là, il suintait jusqu'au gouvernail, imprégnant le bateau tout entier et chaque chose qu'il trouvait sur son chemin. Il suintait sur le fleuve. Il saturait le paysage et empuantissait l'atmosphère. C'était tantôt un vent d'ouest pétrolifère qui soufflait, et parfois un vent pétrolifère de l'est, ou bien du nord soufflait un vent pétrolifère, quand ce n'était pas un vent pétrolifère du sud. Mais qu'il arrivât des neiges arctiques ou qu'il eût pris naissance sur l'étendue des sables du désert, il nous arrivait également chargé du parfum de l'huile de pétrole.
     Les émanations de ce pétrole imbibaient désastreusement jusqu'aux couchers de soleil ; et les clairs de lune au pétrole étaient vraiment fétides.
     A Marlow, nous tentâmes de lui échapper. Laissant le bateau contre le pont, nous allâmes  nous promener par la ville. Mais il nous poursuivait. La ville entière était infectée de pétrole. Nous traversâmes le cimetière, et on eût dit que les morts avaient été enterrés dans du pétrole. La grand-rue empestait le pétrole, à se demander comment on pouvait bien habiter là. Nous fîmes mille après mille sur la route de Birmingham ; mais en vain : tout le pays était saturé de pétrole.
     Vers la fin de cette excursion, nous nous réunîmes à minuit dans un champ solitaire, sous un chêne maudit, et nous nous engageâmes par un serment redoutable (nous avions déjà toute la semaine juré contre la chose d'une façon normale et modérée, mais à présent c'était sérieux), par un serment redoutable, dis-je, de ne jamais plus emporter avec nous de pétrole dans un canot, sauf, bien entendu, en cas de maladie.
     Cette fois-ci, donc, nous nous résignâmes à l'alcool dénaturé. Ce n'ai déjà guère fameux. Il en résulte du pâté dénaturé et du gâteau dénaturé. Mais l'alcool dénaturé est, à haute dose, plus sain à l'organisme que le pétrole.
 Trois Hommes dans un bateau, Jerome K. Jerome, chapitre IV, traduction DR.

mercredi 1 août 2012

De ma productivité augustine.

En raison de mes vacances prochaines et de l'achat récent d'une 3DS XL + Zelda OOT, ma productivité risque de baisser pour les 3 prochaines semaines.
Euh, dois-je vraiment légender cette image ?
Pour meubler, une citation célèbre de trois hommes dans un bateau qui me définit assez bien :
Il me semble toujours que je fais plus de travail que je ne devrais. Non pas que je renâcle au travail, notez-le bien ; j'aime le travail, il m'enchante. Je resterais des heures à le contempler. J'adore l'avoir auprès de moi. La perspective d'en être séparé me brise le cœur.
 On ne peut me donner trop de travail ; accumuler le travail est devenu chez moi une passion ; mon bureau en est rempli, à tel point qu'il n'y a plus de place pour d'avantage. Il me faudra bientôt faire ajouter une annexe.
Et je prends soin de mon travail, aussi. Je crois bien qu'une partie de celui que j'ai à présent chez moi est en ma possession depuis des années, et il n'y a pas dessus la moindre trace de doigt. Je suis fier de mon travail ; je le descends de temps en temps pour l'épousseter. Personne que moi ne tient son travail en meilleur état de conservation.
Mais j'ai beau aspirer au travail, la justice m'est également chère. Je ne veux pas plus que ma part.
Malheureusement, on me le donne sans que je l'aie demandé ; du moins je me le figure, et cela m'ennuie.
George affirme que je n'ai aucun besoin de me tracasser à ce sujet. Il croit que c'est uniquement ma nature scrupuleuse qui me fait craindre d'en avoir plus que mon dû, et qu'en réalité je n'ai pas la moitié de ce que je devrais. Mais je suppose qu'il le dit pour me consoler.
Jerome K. Jerome, Trois Hommes dans un bateau, chapitre XV, traduction DR.